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Formation grimpeur-élagueur : métier d’arboriste élagueur en hauteur

Formation grimpeur-élagueur : métier d'arboriste élagueur en hauteur

Formation grimpeur-élagueur : métier d'arboriste élagueur en hauteur

La formation de grimpeur-élagueur intéresse un nombre croissant de candidats souhaitant travailler dans les domaines de l’environnement, des espaces verts, ou au sein de collectivités et entreprises spécialisées. Ce métier technique, physique et en pleine expansion nécessite une formation spécifique pour acquérir les compétences de sécurité, de grimpe et d’élagage. L’article s’adresse aux professionnels, recruteurs ou centres en quête d’informations claires sur ce parcours de formation et les débouchés associés.

Comprendre le métier de grimpeur-élagueur : un spécialiste des arbres en hauteur

Quelles sont les missions quotidiennes du grimpeur-élagueur ?

Le grimpeur-élagueur intervient chaque jour sur des opérations techniques exigeant précision, maîtrise du risque et connaissance approfondie des végétaux. Sa première mission consiste à réaliser des diagnostics de l’état sanitaire des arbres, afin d’évaluer les besoins en élagage, abattage ou entretien. Après l’analyse, il détermine les actions à mener : élimination du bois mort, réduction de la couronne, ou taille spécifique pour préserver la structure de l’arbre et la sécurité des abords.

Chaque journée commence généralement par la préparation du matériel : cordages, harnais, tronçonneuses, systèmes de sécurité. Les équipements doivent répondre aux normes en vigueur, notamment celles prévues par le Code du travail — articles R4323-89 à R4323-106 relatifs à l’utilisation des équipements de protection individuelle (EPI). Ensuite, le grimpeur accède à la canopée grâce à des techniques de grimpe arboricole, en utilisant des systèmes de double corde et de déplacement suspendu.

Les missions varient selon les saisons et les chantiers, mais incluent très souvent :

À cela s’ajoutent des tâches de maintenance préventive du matériel, des échanges avec les clients ou les responsables de chantier, et une documentation rigoureuse des interventions réalisées. Cette organisation est essentielle pour garantir la sécurité des interventions en hauteur et la conformité réglementaire, notamment dans le respect de la norme AFNOR NF S71-051 relative aux travaux d’élagage en hauteur.

Quelles compétences et qualités sont indispensables pour exercer ce métier ?

Exercer le métier de grimpeur-élagueur requiert un ensemble de compétences techniques pointues combinées à des qualités physiques et relationnelles essentielles. Au cœur des exigences figurent, en premier lieu, la maîtrise des techniques de grimpe et de déplacement arboricole, qui s’appuie sur des connaissances précises en physique appliquée, en utilisation de cordages et en maniement d’outils manuels ou motorisés en hauteur. La maîtrise des espèces d’arbres, de leur physiologie et de leurs cycles saisonniers est également essentielle pour intervenir sans nuire à la santé des végétaux, conformément aux recommandations du Guide des bonnes pratiques — SFA (Société Française d’Arboriculture).

La vigilance constante en matière de sécurité s’impose comme une compétence clé. Le professionnel doit respecter rigoureusement les obligations décrites dans le Code du travail, articles L4121-1 à L4121-5, concernant l’évaluation des risques professionnels et la mise en œuvre des mesures de prévention. Cela implique une excellente connaissance des équipements de protection individuelle (EPI) spécifiques au travail en hauteur et un sens aigu de l’observation des risques liés à l’environnement d’intervention (lignes électriques, conditions météo, circulation…).

D’un point de vue physique, un bon niveau de condition est requis : endurance, coordination, puissance musculaire et résistance au vertige sont indispensables. Le travail demande également un esprit méthodique, une capacité à évaluer rapidement une situation complexe, ainsi qu’un bon sens de l’organisation pour gérer les interventions, souvent en autonomie ou en binôme. Le respect des consignes, la précision dans l’exécution et la transparence dans la communication avec les équipes au sol sont des qualités essentielles dans un contexte d’intervention souvent risqué.

Enfin, la dimension relationnelle du métier ne doit pas être sous-estimée. Le grimpeur-élagueur est également en contact régulier avec les clients, les donneurs d’ordre ou les collectivités, qu’il s’agisse d’expliquer une intervention, d’évaluer les besoins ou de rendre compte du travail effectué. L’écoute, la pédagogie et la capacité à vulgariser des éléments techniques sont donc des qualités professionnelles fortement appréciées dans ce secteur.

Quel est l’environnement de travail du grimpeur-élagueur (types d’entreprises, lieux d’intervention, conditions) ?

Le grimpeur-élagueur exerce dans des environnements variés en fonction de la nature des chantiers, des saisons et du maillage territorial. Il peut être employé par différentes structures : entreprises privées d’élagage, prestataires spécialisés en travaux paysagers, collectivités territoriales (services espaces verts, voirie…), ou encore certaines entreprises de travaux forestiers ou bureaux d’études en arboriculture urbaine. Selon le répertoire ROME (code A1203) de Pôle Emploi, les débouchés sont nombreux dans les zones urbaines, périurbaines ou rurales, avec une demande soutenue dans les grandes agglomérations où la gestion du patrimoine arboré devient une priorité stratégique.

Les lieux d’intervention sont très diversifiés : parcs publics, allées boisées, zones industrielles, lotissements résidentiels, mais aussi sites sensibles comme les écoles, voies ferrées, lignes aériennes ou hôpitaux. Chaque site implique des contraintes spécifiques. En ville, il s’agit souvent d’intervenir dans des espaces restreints avec des impératifs de sécurité publique. En zones rurales ou forestières, les déplacements sont plus longs, parfois sur terrains escarpés — exigeant des véhicules tout-terrain, voire un accès par cordes dans certains cas.

Les conditions de travail sont marquées par une forte exposition aux aléas climatiques : précipitations, vents, chaleur, froid. Le travail se fait majoritairement en extérieur et en hauteur, donc à haut risque, ce qui nécessite le respect strict des normes de sécurité, notamment l’usage de matériel homologué (normes EN 358, EN 361, EN 365) indiqué dans le Code du travail, article R4321-1 et suivants. L’organisation des journées peut être influencée par la météo, les priorités de sécurité ou les urgences (intervention post-tempête, chute d’arbres, etc.).

Enfin, le métier implique une forte mobilité géographique et une disponibilité variable, notamment pour les équipes d’astreinte. Certains professionnels travaillent également en contrat saisonnier ou en intérim lors des périodes de forte activité (printemps-été), tandis que d’autres choisissent le statut d’indépendant pour répondre à des chantiers ponctuels en sous-traitance.

Formation grimpeur-élagueur : parcours, diplômes et conditions d’accès

Liste des formations disponibles pour devenir grimpeur-élagueur en France

Pour accéder au métier de grimpeur-élagueur en France, plusieurs formations professionnelles diplômantes ou qualifiantes sont proposées par des établissements publics et privés. Ces formations permettent d’acquérir à la fois les compétences techniques spécifiques à l’élagage en hauteur et les certifications requises pour exercer en toute sécurité. Voici une liste structurée des principales options disponibles :

Toutes ces formations doivent intégrer des modules concernant la sécurité en hauteur, la physiologie des arbres, et l’utilisation de matériels professionnels. L’accès à certaines d’entre elles impose une aptitude physique validée par un médecin du travail, conformément aux dispositions prévues par les articles R.4541-1 à R.4541-9 du Code du travail concernant les travaux en hauteur.

Quels sont les diplômes et certificats reconnus ? Du CS arboriste-élagueur au BPA travaux forestiers

Dans le secteur de l’élagage et des travaux en hauteur, plusieurs diplômes officiels et certificats reconnus par l’État permettent d’accéder à un emploi qualifié et conforme aux exigences réglementaires. En tête de liste figure le Certificat de Spécialisation Taille et soins aux arbres (CS Arboriste-élagueur), diplôme de niveau 4 enregistré au RNCP (Répertoire national des certifications professionnelles) et régi par l’arrêté du 30 août 2010. Il constitue la référence pour tout professionnel souhaitant acquérir des compétences avancées en grimpe, taille douce et maintenance du patrimoine arboré.

D’autres diplômes visent des profils plus généralistes du secteur agricole ou forestier, avec des débouchés possibles dans l’élagage via complément de formation :

Par ailleurs, certaines certifications complémentaires sont obligatoires sur les chantiers de grande hauteur ou complexes :

Les employeurs du secteur privilégient les détenteurs de diplômes inscrits au RNCP, garantissant une formation exhaustive, normée et adaptée aux exigences du terrain. Il est fortement conseillé de consulter les fiches formations sur le site officiel France Compétences pour vérifier le niveau de reconnaissance d’un titre et son adéquation aux besoins du marché.

Quelles sont les conditions d’admission, les niveaux requis et les modalités d’inscription ?

Pour accéder à une formation de grimpeur-élagueur, certaines conditions d’admission s’appliquent, en fonction du niveau de formation visé et du public concerné (jeunes en formation initiale, adultes en reconversion, professionnels en perfectionnement). La majorité des cursus exigent a minima un niveau de classe de troisième, avec une appétence démontrée pour les métiers manuels, les activités en extérieur et le travail en hauteur. L’entrée en Certificat de Spécialisation (CS) Taille et soins aux arbres implique d’avoir déjà obtenu un diplôme relevant du secteur agricole ou paysager (CAPA, BPA, Bac Pro), car cette formation est une spécialisation post-diplôme, conformément à l’arrêté du 30 août 2010 relatif au CS TSA.

Pour les candidats adultes en reconversion, les organismes de formation peuvent prévoir une évaluation préalable des aptitudes physiques, de la motivation et du projet professionnel. L’accès est généralement conditionné à un entretien individuel et à la présentation d’un dossier comportant un CV, une lettre de motivation et parfois une immersion professionnelle validée par une PMSMP (Période de Mise en Situation en Milieu Professionnel).

Sur le plan réglementaire, tout candidat doit présenter une attestation d’aptitude médicale à travailler en hauteur, délivrée obligatoirement par un médecin du travail, conformément aux articles R.4541-1 à R.4541-9 du Code du travail. Certains centres exigent également le PSC1 ou SST en cours de validité, notamment si les sessions intègrent des mises en situation réelles sur cordes ou l’utilisation de tronçonneuses.

Les modalités d’inscription varient selon les établissements (CFPPA, MFR, lycées agricoles, organismes labellisés Qualiopi). En règle générale, l’inscription s’effectue en plusieurs étapes :

  1. Information et sélection : participation à une réunion d’information ou dépôt d’un dossier de candidature en ligne ou en présentiel.
  2. Entretien individuel : évaluation de la compatibilité du projet avec les exigences de la formation et du métier.
  3. Tests d’aptitude ou mises en situation : vérification des capacités physiques, manuelles et de la motivation.
  4. Recherche d’un employeur si la formation est en alternance ou en contrat de professionnalisation.

Les candidats peuvent être accompagnés par les structures d’orientation comme Pôle emploi, les missions locales, Cap emploi ou les transitions pro (ex-Fongecif) pour le montage administratif et financier de leur parcours. L’inscription définitive est validée une fois le contrat de formation signé et l’accord de financement obtenu, le cas échéant (CPF, OPCO, aides régionales, aides de France Travail).

Débouchés professionnels et perspectives dans l’élagage en hauteur

Quels sont les débouchés concrets après la formation ?

À l’issue d’une formation en grimpe et élagage, les perspectives d’emploi sont nombreuses et relativement stables, en raison d’une demande constante dans les secteurs publics et privés. Selon les données répertoriées par le Réseau des Missions Locales et Pôle emploi, le taux d’insertion professionnelle des diplômés du CS Taille et soins aux arbres dépasse les 80 % dans les six mois suivant la sortie de formation. Les débouchés immédiats concernent principalement le secteur des entreprises paysagistes (Code NAF 8130Z), mais également les collectivités territoriales, syndicats intercommunaux et entreprises d’élagage spécialisées, qui recrutent régulièrement pour entretenir le patrimoine arboré urbain et périurbain.

Au-delà du statut de salarié, des opportunités en micro-entreprise ou en indépendant existent également. Nombre d’anciens élèves choisissent d’intervenir en prestataire pour les grands groupes du paysage ou sur des sites à accès difficile (centrales, autoroutes, parcs naturels). Avec l’expérience, il est envisageable d’évoluer vers des fonctions de chef d’équipe, formateur technique ou technicien arboriste-conseil. Ces fonctions requièrent souvent des compétences complémentaires en gestion de chantier, relation client et connaissances réglementaires, notamment en urbanisme (Code de l’environnement, articles L350-1 et suivants).

Le métier étant en tension dans certaines régions (notamment en Île-de-France, Auvergne-Rhône-Alpes, Nouvelle-Aquitaine), des aides à la mobilité et à l’installation sont parfois proposées dans le cadre de dispositifs régionaux ou via le dispositif Trans’co piloté par les Opérateurs de Compétences (OPCO). Enfin, il est à noter que le développement de l’arboriculture ornementale durable et les enjeux liés à la transition écologique renforcent l’attractivité du métier, avec une montée en compétences attendue dans les pratiques de taille raisonnée et de gestion différenciée.

Liste des employeurs et secteurs qui recrutent des arboristes-élagueurs

Le marché de l’emploi pour les arboristes-élagueurs se caractérise par une diversité d’acteurs publics et privés, avec une intensification des besoins liée à la gestion durable du patrimoine arboré. Les recruteurs recherchent des profils qualifiés, capables d’intervenir sur des chantiers variés, souvent sensibles en termes de sécurité. Voici une liste structurée des principaux employeurs par typologie :

Certains secteurs sont également porteurs en termes d’intervention ponctuelle ou de sous-traitance pour les professionnels indépendants : administrations d’immeubles (bailleurs sociaux, régies), hôpitaux, écoles grandes ouvertes au public, sites classés, entreprises de patrimoine arboré (châteaux, sites historiques). À noter que la demande est particulièrement soutenue dans les agglomérations fortement végétalisées ou soumises à des obligations de gestion du risque (tels que Paris, Lyon, Bordeaux, Montpellier, Strasbourg).

Les textes réglementaires encadrant les recrutements dans la filière (notamment la Convention Collective Nationale des entreprises du paysage et le cadre statutaire de la fonction publique territoriale) précisent les classifications, les niveaux de responsabilité et les exigences de diplôme. Ils garantissent également les conditions minimales de sécurité et de rémunération pour les postes d’élagueurs en hauteur.

Quelles évolutions de carrière possibles dans la filière arboricole et paysagère ?

La filière arboricole et paysagère offre de réelles opportunités d’évolution professionnelle pour les grimpeurs-élagueurs souhaitant développer leurs compétences ou accéder à des fonctions à plus haute responsabilité. Après quelques années d’expérience en chantier, il est courant de progresser vers le poste de chef d’équipe ou chef de chantier, encadrant plusieurs arboristes et assurant la logistique, la sécurité et la qualité des interventions. Ce rôle nécessite des compétences en gestion humaine, en coordinations techniques et en communication client. Pour ceux désirant s’orienter vers une fonction technico-commerciale, des formations complémentaires en gestion d’entreprise ou en commerce BTP (niveau Bac+2 à Bac+3) peuvent ouvrir la voie vers des postes de chargé d’affaires, où l’analyse des besoins, l’élaboration des devis et le suivi client deviennent centraux.

Les profils expérimentés avec une solide expertise peuvent évoluer vers des fonctions d’arboriste-conseil ou technicien arboricole. Ces métiers intègrent une forte dimension de diagnostic phytosanitaire, expertise réglementaire (alignements d’arbres protégés, réglementation d’urbanisme) et gestion patrimoniale. Ils s’appuient sur des connaissances approfondies en biologie végétale, écologie urbaine et normes de gestion durable (notamment autour de la norme NF X31-001 : Diagnostic de l’état mécanique des arbres). Pour accéder à ce type de poste, un BTSA Aménagements Paysagers ou un certificat complémentaire en expertise arboricole (comme ceux proposés par certaines écoles d’ingénieurs ou centres de formation continue) est souvent requis.

Enfin, il est possible d’envisager une reconversion partielle vers des métiers de formateur technique au sein de CFA, de CFPPA ou de réseaux interprofessionnels nationaux. Cette voie répond à une forte demande en matière de transfert de compétences et de montée en qualification dans le secteur du paysage, soutenue notamment par les partenariats entre organismes de formation et l’Association Française d’Arboriculture. Pour ces fonctions pédagogiques, une expérience professionnelle de 5 ans minimum dans le métier d’élagueur est souvent exigée, accompagnée de modules de formation en ingénierie pédagogique ou en animation de groupe. Des dispositifs comme le CPF de transition professionnelle ou les certifications AFEST facilitent ces transitions.

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