
La formation d’électricien pour adultes est un levier de reconversion professionnelle très recherché, que ce soit à travers le CAP, un parcours dans un centre GRETA, ou une formation continue plus spécialisée. Cet article explore les différentes solutions accessibles aux adultes souhaitant se former aux métiers de l’électricité, les modalités d’admission, les débouchés, les modes de financement disponibles, et les possibilités d’évolution. Il s’adresse aux acteurs de la formation, de l’insertion professionnelle et aux structures RH en quête d’informations à jour sur les parcours de reconversion dans les métiers techniques.
Comprendre la formation d’électricien pour adulte : diplômes, parcours, objectifs
Quels parcours de formation pour devenir électricien à l’âge adulte ?
Pour les adultes souhaitant devenir électriciens qualifiés, plusieurs parcours de formation sont envisageables, en fonction du profil, du niveau initial et du projet professionnel. Le CAP Électricien reste une porte d’entrée classique, accessible via la formation continue proposée par les centres AFPA, les GRETA ou les organismes privés certifiés Qualiopi. Ce diplôme de niveau 3 permet d’acquérir les bases indispensables du métier : installation, maintenance et mise en conformité des réseaux électriques dans les bâtiments. Pour les profils avec une première expérience dans un autre domaine, la validation des acquis de l’expérience (VAE) peut permettre d’obtenir tout ou partie d’un diplôme d’électricien, conformément au Code de l’éducation (article L6412-1).
En parallèle, des titres professionnels délivrés par le Ministère du Travail, comme celui d’Électricien d’équipement du bâtiment ou de Technicien de maintenance en équipements électriques, offrent une alternative aux diplômes traditionnels tout en répondant aux besoins concrets des employeurs en tension. Ces formations, souvent intensives, durent entre 6 et 12 mois et incluent un stage en entreprise ou un contrat de professionnalisation. Elles sont fréquemment financées dans le cadre du Compte Personnel de Formation (CPF), du projet de transition professionnelle (PTP) ou par un OPCO.
Enfin, les formations qualifiantes courtes, centrées sur des modules spécifiques (domotique, sécurité électrique, habilitations BCE ou BR par exemple), permettent aux adultes en activité ou en reconversion rapide d’acquérir des compétences ciblées et immédiatement opérationnelles sur le marché du travail.

Liste des diplômes accessibles aux adultes : CAP, titres professionnels, certifications
Pour les professionnels en reconversion ou les entreprises souhaitant accompagner leurs salariés dans une montée en compétences, plusieurs diplômes et certifications sont accessibles dans le secteur de l’électricité. Ces parcours sont ouverts aux adultes via la formation continue ou par la Validation des Acquis de l’Expérience (VAE), en conformité avec les Législations en vigueur (articles L6111-1 à L6111-3 du Code du travail). Ces dispositifs répondent à la nécessité de sécuriser les parcours professionnels dans un marché en tension.
- CAP Électricien (niveau 3) : Diplôme reconnu par l’Éducation nationale, il est souvent proposé par les réseaux GRETA, AFPA ou des centres de formation professionnelle labellisés Qualiopi. Il permet d’acquérir les fondamentaux du métier d’électricien.
- Titre professionnel d’Électricien d’équipement du bâtiment : Délivré par le Ministère du Travail, ce titre est inscrit au Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP) et garantit l’employabilité sur des chantiers résidentiels ou tertiaires.
- Titre professionnel de Technicien de maintenance en équipements électriques : Adapté aux adultes avec un socle technique de base, ce titre permet de viser des postes avec davantage d’autonomie en entreprise.
- Certifications habilitantes : B2V, BR, BC, H0V sont des certifications réglementaires, indispensables pour toute intervention sur des installations électriques sous tension. Elles sont délivrées après des formations courtes et validées par des organismes agréés par la branche professionnelle.
- Certifications spécifiques en domotique ou en génie climatique électrique : Ciblées sur des niches métier, ces certifications permettent une spécialisation dans des domaines à forte valeur ajoutée technique (maisons intelligentes, systèmes de chauffage connectés, etc.).
Ces parcours sont accessibles via différents dispositifs de financement tels que le CPF, le Plan de Développement des Compétences (PDC), le projet de transition professionnelle ou encore après accord du Conseil en Évolution Professionnelle (CEP). Ils sont tous répertoriés sur France Compétences, garantissant ainsi leur reconnaissance officielle et leur utilité sur le marché de l’emploi.

Quels sont les objectifs pédagogiques et compétences visées dans une formation électricien ?
Les formations d’électricien pour adultes ont pour ambition première de développer un socle de compétences techniques, réglementaires et organisationnelles adapté aux exigences actuelles des chantiers et des installations électriques. Selon les référentiels de l’Éducation nationale (pour le CAP) et ceux du Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP), les objectifs pédagogiques sont structurés autour de plusieurs axes clés :
- Maîtriser les installations électriques basse tension : cela inclut la pose, le raccordement et la mise en service des équipements, en conformité avec la norme NF C 15-100.
- Appliquer les règles de sécurité : les apprenants doivent acquérir les bons réflexes pour intervenir sans danger, conformément aux prescriptions de la réglementation sur le travail en milieu électrique et des habilitations électriques (décret n° 2010-1118, arrêté du 26 avril 2012).
- Lire et interpréter des plans et schémas électriques : compétence essentielle pour comprendre une installation avant toute intervention ou maintenance.
- Diagnostiquer des pannes : en formation, les stagiaires apprennent à identifier et à résoudre les anomalies sur les circuits et les équipements.
- Comprendre et respecter les exigences environnementales et énergétiques : les enjeux liés à l’efficacité énergétique, à la pose de systèmes domotiques ou à la rénovation thermique sont de plus en plus intégrés dans les parcours pédagogiques.
Outre les aspects techniques, les formations développent également des compétences transversales telles que le travail en équipe, la gestion du temps, la lecture de documents contractuels ou encore les bases de la relation client. L’approche pédagogique privilégie une alternance entre cours théoriques, mises en situation pratiques en atelier, et immersion en entreprise, garantissant ainsi une adaptation immédiate au marché du travail. Le référentiel du CAP Électricien et les fiches RNCP encadrent précisément ces savoirs attendus.
Modalités pratiques de la formation : formats, durée, admission, centres
Quelle est la durée moyenne d’une formation d’électricien pour adulte selon le format choisi ?
La durée d’une formation d’électricien pour adulte varie significativement en fonction du format pédagogique retenu, du niveau visé, ainsi que du rythme d’apprentissage (temps plein, alternance, modules intensifs ou formation à distance). Pour un CAP Électricien suivi en formation continue à temps plein dans un centre tel que l’AFPA ou un GRETA, la durée moyenne est de 9 à 12 mois, incluant entre 800 et 1 200 heures de formation, conformément aux indications de l’Éducation nationale. En alternance, ce même CAP peut s’étendre sur 18 à 24 mois, selon le contrat signé (apprentissage ou professionnalisation).
Les titres professionnels délivrés par le Ministère du Travail, comme celui d’Électricien d’équipement du bâtiment (niveau 3) ou de Technicien de maintenance (niveau 4), affichent en général une durée comprise entre 6 et 8 mois, selon les organismes et les modalités retenues. Ces formations comprennent entre 650 et 900 heures de cours, dont une part significative en immersion professionnelle.
Pour les adultes en reconversion rapide, les formations certifiantes de courte durée – telles que les habilitations électriques (H0V, B1V, BR, etc.) – sont structurées sur quelques jours à quelques semaines (14 à 70 heures en moyenne). Elles permettent une montée en compétence ciblée, directement mobilisable sur le terrain.
Enfin, les dispositifs de formation à distance ou hybrides, proposés par des plateformes e-learning partenaires de Qualiopi, permettent une flexibilité temporelle mais exigent un engagement régulier. Ces parcours peuvent s’étaler entre 6 mois et 1 an, avec une adaptabilité qui séduit particulièrement les salariés en activité ou les indépendants en reconversion.
Comment s’inscrire dans un centre de formation Greta, AFPA, ou organisme privé ?
Accéder à une formation d’électricien au sein d’un centre GRETA, de l’AFPA ou d’un organisme privé implique une série d’étapes administratives et pédagogiques, qui varient selon le type de structure choisi. L’inscription débute généralement par une prise de contact avec le centre ou l’organisme. Pour les GRETA, cela se fait via le portail national www.greta.fr, où le candidat peut rechercher la formation souhaitée en fonction de sa région et déposer une pré-candidature. À l’AFPA, la procédure est centralisée sur www.afpa.fr et propose un accompagnement personnalisé incluant un entretien préalable avec un conseiller emploi-formation afin de valider la pertinence du projet professionnel.
Quel que soit le prestataire, l’entrée en formation suppose la constitution d’un dossier de candidature comprenant souvent : un CV à jour, une lettre de motivation, et parfois une attestation de projet professionnel (notamment si un financement est demandé). Dans certains cas, une évaluation de positionnement est organisée pour ajuster le contenu de la formation ou proposer un dispositif préparatoire. Cette évaluation peut inclure des tests de logique, de raisonnement technique ou de connaissances générales liées à la filière électricité.
Pour les organismes privés certifiés Qualiopi, la démarche est souvent plus souple mais implique le respect des normes de qualité définies par la loi n°2018-771 du 5 septembre 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel. L’inscription y est généralement rapide (dossier, devis, convention) et conditionnée à l’obtention d’un financement externe (CPF, OPCO, Pôle Emploi, etc.) ou au règlement direct par l’entreprise ou le particulier.
Chaque structure propose un calendrier de sessions, publié entre 3 et 6 mois à l’avance. Il est donc recommandé d’anticiper sa demande, notamment pour mobiliser son compte personnel de formation (CPF) ou solliciter un congé de formation (conformément aux dispositions des articles L6323-17 et L6323-18 du Code du travail). À noter que certaines formations, notamment à l’AFPA, nécessitent un accord médical, lié à l’exposition aux risques professionnels du métier visé.
Liste des conditions d’accès et prérequis : niveaux scolaires, expérience professionnelle, etc.
L’accès à une formation d’électricien pour adulte dépend de critères précis qui varient d’un établissement à l’autre, mais qui s’appuient majoritairement sur des exigences réglementaires et pédagogiques communes. Pour les formations diplômantes telles que le CAP Électricien ou les titres professionnels inscrits au RNCP, aucun diplôme formel n’est strictement requis, mais un niveau scolaire équivalent à la fin de 3e (niveau collège) est généralement recommandé, notamment pour suivre les modules techniques de base et comprendre les consignes de sécurité en milieu professionnel.
Certains organismes, notamment les centres AFPA ou les CFA partenaires de l’Éducation nationale, peuvent imposer un test de positionnement permettant d’évaluer les savoirs fondamentaux (mathématiques appliquées, logique, compréhension écrite). Ce test vise à adapter le parcours si nécessaire, en proposant des remises à niveau ou des modules préparatoires.
En revanche, pour les formations qualifiantes de courte durée (habilitation électrique, modules en domotique ou en maintenance), les conditions d’accès sont souvent plus souples mais exigent le plus souvent des bases techniques préalables ou une expérience professionnelle dans le bâtiment ou l’industrie. Dans ce cadre, une attestation d’expérience ou la présentation d’un parcours antérieur dans un métier connexe (plombier, installateur thermique, agent de maintenance) peut être demandée.
Pour certains parcours, notamment ceux intégrés dans un contrat de professionnalisation ou un dispositif de reconversion professionnelle (type Transition Pro), la motivation et la clarté du projet professionnel sont des critères d’éligibilité analysés lors d’un entretien avec un conseiller CEP ou un référent pédagogique. Dans tous les cas, les prestataires doivent s’assurer de l’aptitude médicale à exercer un métier technique, en particulier pour les formations comportant des risques électriques, en application de l’article R4624-23 du Code du travail.
- Niveau scolaire minimum (souvent requis) : Fin de 3e ou équivalent (niveau 3e SEGPA accepté dans certains cas)
- Test de positionnement : Évaluation possible en amont de l’inscription
- Expérience professionnelle : Optionnelle mais valorisée, surtout dans le bâtiment ou l’industrie
- Dossier de candidature : CV, lettre de motivation, justificatifs d’identité et de parcours
- Aptitude physique : Visite médicale obligatoire pour les formations en alternance ou exposant à des risques (article R4624-23)
- Projet professionnel : Validation par un conseiller CEP ou un référent selon le financement mobilisé
À noter que certaines formes d’accès dérogatoires sont possibles, notamment via la Validation des Acquis Professionnels (VAP) pour les personnes justifiant de plusieurs années d’expérience sans diplôme, conformément aux articles L613-3 à L613-5 du Code de l’éducation. Ces aménagements permettent de favoriser l’inclusivité des parcours tout en garantissant un socle de compétences compatible avec les exigences du métier d’électricien.
Débouchés professionnels, reconversion et financement de la formation
Quels sont les débouchés et métiers visés après une formation d’électricien ?
Une fois la formation terminée, les débouchés professionnels pour un électricien diplômé sont nombreux et s’inscrivent dans un marché en forte tension. Le secteur du bâtiment, en particulier, souffre d’un manque chronique de main-d’œuvre qualifiée, ce qui ouvre des perspectives concrètes dès l’obtention du diplôme. Les diplômés peuvent exercer en tant que monteurs électriciens, électriciens du bâtiment, ou installateurs en équipements électriques aussi bien dans le secteur résidentiel que tertiaire ou industriel. Selon les données de France Travail (ex Pôle emploi), plus de 40 000 offres d’emploi liées à ce métier sont recensées chaque année à l’échelle nationale.
Les opportunités ne s’arrêtent pas là. Une spécialisation en domotique ou en rénovation énergétique permet d’accéder à des postes dans la maison connectée ou les bâtiments à haute performance énergétique, deux segments en pleine croissance portés par les politiques publiques (notamment la RE2020). Des postes plus techniques sont également accessibles, à condition de justifier d’une première expérience et de certifications spécifiques : technicien de maintenance en équipements électriques, chargé d’affaires en électricité, ou encore chef d’équipe en installation électrique.
À moyen terme, les professions liées à la transition énergétique et à l’électromobilité (installateur de bornes de recharge, technicien photovoltaïque, etc.) représentent des débouchés à forte valeur ajoutée, notamment dans les zones urbaines et périurbaines. Ces fonctions nécessitent souvent une formation complémentaire ciblée tout en capitalisant sur les fondamentaux acquis en formation initiale.
Enfin, pour les profils les plus autonomes, la voie de l’entrepreneuriat reste une option très concrète. De nombreux électriciens choisissent d’exercer en tant qu’artisans indépendants ou en créant leur propre structure. Grâce à leur certification et leur habilitation, ils peuvent intervenir directement sur des chantiers ou pour des particuliers, en lien direct avec les exigences réglementaires de la qualification RGE (Reconnu Garant de l’Environnement), encadrée par l’arrêté du 24 décembre 2014.
Tableau comparatif des dispositifs de financement possibles (CPF, Transition Pro, OPCO, Pôle emploi)
Choisir la bonne solution de financement pour une formation d’électricien dépend du statut du candidat (salarié, demandeur d’emploi, indépendant), de la nature de la formation (certifiante, diplômante, qualifiante) et du niveau d’accompagnement souhaité. Ci-dessous, un tableau synthétique présente les principales modalités d’accès, conditions d’éligibilité et spécificités des dispositifs les plus courants : Compte Personnel de Formation (CPF), Projet de Transition Professionnelle (PTP – ex CIF), financement via un OPCO ou accompagnement par Pôle emploi.
Dispositif | Bénéficiaires | Formations éligibles | Conditions d’éligibilité | Prise en charge |
---|---|---|---|---|
Compte Personnel de Formation (CPF) | Salariés, demandeurs d’emploi, indépendants | Formations certifiantes inscrites au RNCP ou RS, habilitations | Aucun minimum d’ancienneté requis ; le CPF est alimenté automatiquement (500€/an) | Frais pédagogiques (plafond au solde disponible) ; cofinancement possible |
Projet de Transition Professionnelle (PTP) | Salariés en CDI ou CDD (sous conditions) | Formations certifiantes inscrites au RNCP (reconversion) | Ancienneté requise (24 mois consécutifs ou non, dont 12 mois dans la dernière entreprise) | Frais pédagogiques + rémunération pendant la formation (source : Article L6323-17 du Code du travail) |
Financement OPCO | Entreprises et salariés | Actions de développement des compétences (formations métier) | Financement après validation par l’OPCO sectoriel | Coûts pédagogiques, frais annexes ; selon budget de branche (convention collective ou accord gestionnaire) |
Pôle emploi (AIF, POEI, AFPR) | Demandeurs d’emploi inscrits | Formations validées dans le projet personnalisé d’accès à l’emploi (PPAE) | Acceptation d’un devis via Kairos ; validation par conseiller référent | Coût de la formation, indemnité possible (ARE, Rémunération formation Pôle emploi) |
Ces dispositifs peuvent souvent être mobilisés en complément les uns des autres. Par exemple, un salarié peut utiliser son CPF abondé par l’OPCO dans le cadre du Plan de Développement des Compétences, tandis qu’un demandeur d’emploi peut faire appel à l’Aide Individuelle à la Formation (AIF) pour compléter un budget CPF insuffisant. Chaque acteur implique des délais de traitement spécifiques et nécessite une concertation préalable avec le conseiller emploi, le service RH ou l’organisme de formation pour optimiser l’ingénierie financière du projet.
Comment construire un projet de reconversion solide vers le métier d’électricien ?
La réussite d’un projet de reconversion professionnelle dans le secteur de l’électricité repose avant tout sur une méthodologie rigoureuse et une anticipation des étapes clés. Il est essentiel, en amont, de clarifier ses motivations et de définir un objectif professionnel réaliste : s’agit-il d’intégrer un poste d’exécutant sur chantier, de viser une spécialisation (domotique, énergie renouvelable), ou de créer à terme sa propre activité artisanale ? Cette clarification oriente les choix de formation, les certifications recherchées et les dispositifs de financement à mobiliser. Un diagnostic de compétences constitue souvent le point de départ pertinent, réalisé en partenariat avec un conseiller en évolution professionnelle (CEP), un organisme public ou un cabinet qualifié.
Une fois les objectifs définis, la structuration du parcours passe par la sélection d’une formation adaptée au profil et aux contraintes (temps plein, alternance, reconversion rapide). Il est fortement recommandé d’établir un calendrier cible intégrant la durée, les périodes de stage, et les délais administratifs liés au financement. Pour les salariés, il convient d’anticiper les modalités de demande du Projet de Transition Professionnelle ou du congé de formation (préavis, validation par l’employeur). Pour les demandeurs d’emploi, une concertation avec Pôle emploi ou le référent régional Transitions Pro permettra de bâtir une demande de financement cohérente et argumentée. Ce cadrage méthodique est d’autant plus important que les places sont parfois limitées et les délais longs pour intégrer certaines sessions en centre.
Autre dimension clé : la connaissance du marché local. Identifier les besoins en recrutement sur le territoire visé, les entreprises partenaires des organismes de formation, ou les spécialités en tension (pose de bornes IRVE, rénovation en site occupé, maintenance industrielle) permet d’aligner le projet avec la réalité économique. L’analyse du bassin d’emploi peut s’appuyer sur les données régionale de France Travail, de la DREETS ou des observatoires des branches professionnelles (OPCO Constructys, notamment).
Enfin, il est important de préparer son environnement personnel à la transition : adaptation du rythme de vie, budget familial, mobilité temporaire pour suivre la formation ou effectuer un stage. Le portage par un réseau d’accompagnement – conseiller CEP, mentor technique, ancien professionnel reconverti, etc. – constitue un atout précieux pour sécuriser la dynamique de reconversion sur le long terme.