
Le métier de maréchal-ferrant attire chaque année de nombreux passionnés d’équitation et de soins aux chevaux. Mais quelles sont les conditions d’accès à cette profession ? Quel est le salaire d’un maréchal-ferrant débutant ou expérimenté ? Quelles formations permettent d’y accéder ? Ce guide complet permet de répondre à l’ensemble des questions que se posent les professionnels souhaitant se reconvertir, les recruteurs en milieu équestre ou les jeunes en recherche d’orientation vers un métier artisanal lié à la santé animale.
Quel est le salaire d’un maréchal-ferrant en France ?
Tableau comparatif des salaires selon l’expérience, le statut et la région
Les revenus d’un maréchal-ferrant peuvent varier sensiblement en fonction de plusieurs critères déterminants : l’expérience professionnelle, le statut juridique (salarié ou travailleur indépendant) et la région d’exercice. Ce tableau comparatif permet d’illustrer ces écarts en s’appuyant sur les dernières données recueillies par l’INSEE, les conventions collectives agricoles régionales et les retours de terrain issus des chambres d’agriculture.
Profil | Statut | Région | Salaire mensuel brut moyen |
---|---|---|---|
Débutant (0-2 ans) | Salarié | Occitanie | 1 550 € |
Confirmé (3-5 ans) | Indépendant | Pays de la Loire | 2 100 € |
Senior (6 ans et +) | Salarié | Normandie | 2 400 € |
Senior (6 ans et +) | Indépendant | Île-de-France | 3 000 € à 3 500 € |
Les maréchaux-ferrants exerçant en tant qu’artisans indépendants possèdent une plus grande latitude pour fixer leurs tarifs, ce qui peut significativement augmenter leur revenu net mensuel. Toutefois, cette autonomie s’accompagne aussi de charges sociales et d’investissements techniques plus lourds. À l’inverse, un maréchal-ferrant salarié est généralement rémunéré selon la grille prévue par la Convention collective nationale de travail concernant les exploitations agricoles et centres équestres, actualisée régulièrement par le Ministère du Travail (JO – Légifrance).

Salaire d’un maréchal-ferrant débutant : à quoi s’attendre en début de carrière ?
Au démarrage de leur activité, les maréchaux-ferrants peuvent s’attendre à une rémunération relativement modeste, en particulier lorsqu’ils sont salariés dans une structure équestre ou agricole. Conformément à la Convention collective nationale des exploitations agricoles (IDCC 7021), le coefficient de base appliqué aux débutants se situe généralement entre 120 et 130, soit une rémunération équivalente au SMIC brut mensuel, fixé à 1 766,92 € depuis le 1er janvier 2024 (source : décret n° 2023-1208 du 20 décembre 2023). Cet encadrement conventionnel pose une première grille de salaire qui reste cependant flexible selon la zone géographique, les primes éventuelles, et les tâches annexes confiées.
Pour les débutants optant pour une installation en tant qu’indépendants, le revenu peut sembler plus attractif à court terme, mais dépend étroitement du nombre de clients, des frais de déplacement et de la qualité du réseau local. Selon les premières estimations des chambres des métiers et de l’artisanat, le chiffre d’affaires mensuel brutassurance, matériel, carburant, cotisations sociales (environ 45 %). Ainsi, le revenu net réel d’un maréchal-ferrant indépendant en début de carrière se rapproche souvent de celui d’un salarié, le temps de sécuriser une clientèle fidèle et des tournées régulières.

Évolution salariale avec l’expérience et la spécialisation (orthopédie, courses, etc.)
Avec les années, les maréchaux-ferrants peuvent voir leur rémunération progresser sensiblement, notamment lorsqu’ils choisissent de se spécialiser dans un domaine technique ou recherché. Certaines branches, fortement valorisées dans le milieu équestre, permettent de rehausser les honoraires moyens jusqu’à 30 à 50 % par rapport aux prestations standards. C’est le cas, par exemple, de la ferrure orthopédique, très prisée dans les cliniques équines et les centres de rééducation, qui nécessite une expertise biomécanique approfondie et souvent validée par une formation certifiante (comme celles délivrées par l’IFCE ou l’Epona Institute).
Les maréchaux-ferrants intervenant dans le secteur des courses hippiques (trot et galop) ou du sport équestre de haut niveau peuvent également prétendre à des rémunérations élevées. Dans ces segments spécialisés, la logique tarifaire repose moins sur le barème horaire que sur le niveau de technicité, la précision du geste et la capacité à intervenir dans l’urgence. Une ferrure pour un cheval de course peut ainsi être facturée entre 150 et 250 € l’unité, contre une moyenne de 80 € pour une ferrure classique.
À partir de six à huit ans d’expérience, une partie des professionnels fait également le choix d’intervenir en tant que formateurs (auprès de CFA, lycées agricoles ou organismes privés) ou comme consultants techniques sur des projets vétérinaires, élargissant ainsi leurs sources de revenus. Cette diversification, cumulée avec des spécialisations, peut, selon les observations des fédérations artisanales, amener le revenu net mensuel d’un maréchal-ferrant expérimenté à dépasser régulièrement les 4 000 €, en particulier lorsqu’il exerce dans des zones hippiques concentrées (Île-de-France, Normandie, Rhône-Alpes…).
Comment accéder au métier de maréchal-ferrant ?
Liste des formations reconnues : CAP, BTM et formations complémentaires
Pour exercer le métier de maréchal-ferrant en France, la voie principale reste la validation d’un CAPA Maréchal-ferrant, une formation niveau 3 inscrite au RNCP, généralement proposée en alternance au sein de CFA ou de lycées agricoles. Elle s’étale sur deux ans et permet d’acquérir les compétences techniques fondamentales en ferrure, forge et anatomie équine. Conformément au Code de l’Éducation, article D337-151, ce diplôme est une condition essentielle pour l’installation légale en tant qu’artisan maréchal-ferrant. Il donne également accès à la carte professionnelle de maréchalerie, indispensable pour ceux qui souhaitent exercer en libéral.
Pour les professionnels souhaitant renforcer leur expertise ou accéder à des postes à responsabilités, le BTM Maréchal-ferrant (Brevet Technique des Métiers) constitue une suite logique. Cette formation de niveau 4 est dispensée sous contrat d’apprentissage par la Chambre des Métiers et de l’Artisanat et mène souvent à des fonctions d’encadrement ou de spécialisation (ferrure orthopédique, gestion de forge, intervention en clinique équine). Elle permet également de préparer la qualification de maître artisan – un titre reconnu pour sa valeur professionnelle dans l’artisanat (décret n°98-247 du 2 avril 1998).
En complément de ces parcours diplômants, plusieurs organismes proposent des formations certifiantes ou modules courts adaptés aux enjeux actuels de la profession. Elles sont particulièrement recommandées pour les maréchaux expérimentés en quête de spécialisation ou de reconversion partielle :
- Certificats de spécialisation en ferrure thérapeutique (dispensés notamment par l’IFCE ou l’École de Maréchalerie de Pau)
- Formations en biomécanique équine et podologie fonctionnelle
- Stages en gestion d’entreprise artisanale, utiles pour les installés en indépendant
- Modules en sécurisation et bien-être équin adaptés aux nouvelles normes de l’élevage éthique
Le répertoire national de la certification professionnelle (RNCP) tient à jour l’ensemble des titres et diplômes accessibles pour la profession. Il est par ailleurs recommandé de consulter les catalogues de formations des centres agréés, comme l’IFCE – Institut français du cheval et de l’équitation ou les Maisons Familiales Rurales, afin d’adapter son projet aux réalités nationales et locales du marché de la maréchalerie.
Conditions d’admission et prérequis pour rejoindre une école de maréchalerie
L’accès à une formation en maréchalerie est conditionné par des critères académiques et médicaux précis, qui varient légèrement selon l’établissement. En règle générale, les candidats doivent justifier d’un niveau scolaire minimum équivalent à la fin de 3e, conformément au cadre fixé pour l’entrée en CAP agricole (cf. article D331-1 du Code de l’éducation). Certains établissements exigent également la présentation d’un dossier scolaire complet, incluant les bulletins des deux dernières années et une lettre de motivation explicitant l’intérêt pour les métiers équestres et manuels.
Outre le niveau académique, il est strictement requis de passer une visite médicale d’aptitude validant la capacité physique à exercer un métier exigeant sur le plan musculaire et postural. Ce contrôle est réalisé par un médecin agréé et doit attester de l’absence de contre-indications pour le travail en position accroupie prolongée, la manipulation d’outillages métalliques lourds et le maintien de postures asymétriques. À noter que l’arrêté du 28 février 1995 précise les conditions sanitaires d’admission pour les formations liées aux métiers agricoles, dont fait partie la maréchalerie.
La majorité des Centres de Formation d’Apprentis (CFA), lycées agricoles ou écoles spécialisées intègrent également une étape de pré-admission sous forme d’entretien individuel. Cet entretien permet d’évaluer la motivation, le niveau de compréhension des réalités du métier ainsi que, dans certains cas, l’expérience préalable avec le milieu équin. Pour les adultes en reconversion professionnelle, une mise en situation ou un stage de découverte validé (PMSMP) est souvent exigé pour confirmer l’adéquation du profil avec les exigences du métier.
Enfin, les structures en alternance exigent la signature préalable d’un contrat d’apprentissage ou de professionnalisation avec une entreprise agréée, essentielle pour valider les heures de pratique exigées par le diplôme. Ce prérequis impose aux candidats une démarche proactive de recherche d’employeur, souvent accompagnée par les Chambres de Métiers et d’Artisanat ou les missions locales. De ce fait, la capacité à se constituer un premier réseau dans le secteur équin devient un atout stratégique dès la phase d’admission.
Alternance, apprentissage et financements possibles (CPF, Pôle Emploi, OPCO)
Le parcours pour devenir maréchal-ferrant est largement accessible via l’alternance, notamment à travers le contrat d’apprentissage (jeunes de 16 à 29 ans) ou de professionnalisation (public plus large, y compris adultes en reconversion). Ces dispositifs permettent de combiner formation théorique en centre de formation et pratique en entreprise équestre ou agricole agréée. Le bénéficiaire perçoit un salaire et bénéficie de la prise en charge partielle ou totale des frais pédagogiques, conformément aux articles L.6211-1 et suivants du Code du travail.
Pour les adultes souhaitant se reconvertir, plusieurs solutions de financement de formation sont mobilisables. Le Compte Personnel de Formation (CPF), alimenté à hauteur de 500 € par an pour un salarié à temps plein (plafonné à 5 000 €), permet de financer tout ou partie d’une certification enregistrée au RNCP, comme le CAPA Maréchal-ferrant (cf. article L.6323-1 du Code du travail). Le CPF est mobilisable directement via la plateforme MonCompteFormation sans intermédiaire administratif.
Les demandeurs d’emploi peuvent également être soutenus par Pôle Emploi, notamment via l’Aide Individuelle à la Formation (AIF) ou dans le cadre d’un Parcours Emploi Compétences. Ces aides sont conditionnées à la validation du projet professionnel avec un conseiller référent et à la présentation d’un devis de formation accepté par un organisme certifié Qualiopi. Quant aux professionnels salariés ou apprentis, les OPCO (Opérateurs de Compétences) financent les formations continues ou en alternance dans le cadre de leur branche (OCAPIAT pour l’agriculture, par exemple), en respect des modalités prévues dans la convention collective de leur secteur d’activité.
Les personnes en reconversion doivent également étudier les financements territoriaux proposés par les Conseils régionaux, qui soutiennent fréquemment les métiers en tension ou les métiers d’artisanat rural. À ce titre, la maréchalerie, considérée comme un métier artisanal stratégique, fait souvent l’objet de dispositifs spécifiques (bourses de reconversion, prêts d’honneur, exonérations de droits d’inscription) accessibles sur dossiers validés par les Chambres de Métiers et d’Artisanat locales.
Quelles sont les réalités du métier de maréchal-ferrant aujourd’hui ?
Compétences clés attendues et qualités indispensables pour exercer la profession
Le métier de maréchal-ferrant requiert un socle solide de compétences techniques, physiques et relationnelles pour répondre aux exigences élevées de la filière équine. Une excellente maîtrise des gestes artisanaux est essentielle : la forge, la ferrure, le parage et les ajustements doivent être précis pour éviter les blessures et optimiser la performance locomotrice. Ces aptitudes nécessitent non seulement une habileté manuelle fine, mais aussi une bonne lecture de l’anatomie et de la biomécanique équine. À ce titre, l’article D.338-6 du Code de l’éducation souligne l’importance d’un bloc de compétences en sciences appliquées à l’animal dans la formation initiale.
Certaines qualités personnelles sont également décisives pour exercer dans de bonnes conditions sur le terrain. En premier lieu, une excellente condition physique est indispensable, ce travail imposant de soutenir des positions accroupies prolongées, de soulever des charges métalliques et de manipuler des animaux parfois imprévisibles. Par ailleurs, la capacité à gérer son stress et à faire preuve de patience est indispensable, notamment lors de l’intervention sur des chevaux nerveux ou blessés. De nombreuses écoles intègrent aujourd’hui un module sur la sécurité et la gestion comportementale de l’équidé.
À cela s’ajoute la dimension relationnelle du métier. Le maréchal-ferrant étant souvent en contact étroit avec les propriétaires de chevaux, vétérinaires et cavaliers professionnels, il doit faire preuve de diplomatie, d’écoute et d’adaptabilité. L’aptitude à expliquer ses choix techniques et à répondre aux attentes parfois divergentes des différents acteurs représente un réel atout. L’Institut Français du Cheval et de l’Équitation (IFCE) recommande fortement, dans ses parcours complémentaires, le développement de compétences en communication professionnelle et en gestion de la relation client.
Enfin, pour ceux qui exercent à leur compte, des compétences en gestion d’entreprise artisanale sont incontournables : maîtrise des devis, comptabilité, relation fournisseurs, mais aussi législation (assurances, normes sanitaires, fiscalité). L’article L.131-6 du Code de la sécurité sociale impose ainsi aux artisans une déclaration précise de leurs revenus et une affiliation aux caisses sociales correspondantes. La capacité à organiser ses tournées, optimiser les déplacements et maintenir une relation client durable conditionne directement la pérennité et la rentabilité de l’activité.
Conditions de travail : itinérance, effort physique, sécurité et relation client
Le métier de maréchal-ferrant s’inscrit dans un cadre professionnel exigeant, tant sur le plan physique qu’organisationnel. La majorité des maréchaux-ferrants, en particulier ceux exerçant en libéral, adoptent un mode de travail itinérant, se déplaçant quotidiennement dans des centres équestres, élevages ou écuries privées. Cette mobilité permanente nécessite une logistique adaptée : camion équipé d’une forge mobile, stockage sécurisé des outils et gestion optimisée des tournées. Elle implique également une bonne anticipation des temps de trajet et des besoins spécifiques de chaque site d’intervention.
Sur le plan physique, les contraintes sont significatives. Chaque intervention mobilise l’ensemble du corps, avec un sollicitement accru des muscles du dos, des bras et des jambes. La station accroupie prolongée, la manipulation de fers chauffés à haute température et le port d’enclumes ou de pinces imposent une vigilance constante sur le plan de la santé musculo-squelettique. Les troubles musculo-squelettiques (TMS) font d’ailleurs partie des risques professionnels les plus fréquents, comme le souligne l’Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS). Le port d’équipements de protection individuelle (EPI) adaptés – chaussures coquées, tablier de cuir, gants techniques, lunettes – est obligatoire pour limiter ces risques, conformément aux dispositions du Code du travail, article R4323-91.
La sécurité est également un enjeu majeur lié à l’environnement de travail : le maréchal-ferrant intervient au contact d’animaux puissants et imprévisibles. Une connaissance fine du comportement équin est donc indispensable, tout comme la capacité de prévenir ou de réagir face aux réactions de défense d’un cheval (ruades, sursauts, agitation). De nombreux centres de formation prévoient des modules spécifiques sur la sécurité comportementale autour du cheval.
Enfin, le relationnel tient une place centrale dans la qualité du service. Le maréchal-ferrant est en lien régulier avec les clients propriétaires, mais aussi avec des professionnels de santé animale (vétérinaires, ostéopathes), des responsables d’écurie et des entraîneurs. Il doit faire preuve de tact, de diplomatie et parfois de pédagogie pour expliquer les choix techniques réalisés (type de ferrure, fréquence d’intervention, traitement orthopédique). Dans un contexte de plus en plus concurrentiel, la fidélisation de la clientèle et la gestion d’une réputation professionnelle solide sont des leviers clés pour assurer la viabilité de l’activité sur le long terme.
Perspectives d’emploi, débouchés, reconversion et installation en indépendant
Les débouchés professionnels pour les maréchaux-ferrants restent solides, portés par la dynamique constante du secteur équin en France, qui compte plus d’1 million d’équidés recensés selon l’IFCE. Les opportunités se concentrent notamment autour des régions à forte densité hippique comme l’Île-de-France, la Normandie, la Nouvelle-Aquitaine ou encore la région Auvergne-Rhône-Alpes. On distingue deux grandes voies de professionnalisation : l’entrée dans des structures équestres salariées (centres, haras, cliniques) ou l’installation en tant qu’artisan indépendant.
Dans le cas de la reconversion professionnelle, le métier attire chaque année des adultes en quête d’un métier manuel et en lien fort avec le vivant. Ces profils expérimentés intègrent souvent des dispositifs de validation des acquis de l’expérience (VAE), encadrés par les articles L.6411-1 à L.6421-3 du Code du travail, ou suivent une formation en alternance facilitée par les aides Pôle emploi et CPF. Le contexte actuel, marqué par une pénurie locale de maréchaux-ferrants qualifiés dans certaines zones rurales, crée un environnement favorable pour ces profils hybrides à forte capacité d’adaptation.
Concernant l’installation en travailleur indépendant, elle est régie par le Statut d’artisan inscrit au Répertoire des Métiers. Le candidat doit obtenir un CAPA ou justifier d’au moins trois ans d’expérience pour être qualifié (cf. Article 16 de la loi n°96-603 du 5 juillet 1996). L’immatriculation à la Chambre des Métiers permet ensuite d’ouvrir une micro-entreprise ou une forme plus structurée comme une EIRL, SASU ou EURL, en fonction des perspectives de développement. En 2023, selon les données de l’URSSAF, plus de 68 % des maréchaux-ferrants exerçaient en indépendant, avec une croissance annuelle de 4,2 % du nombre d’installations enregistrées.
Le marché reste toutefois fortement conditionné par le réseau relationnel local et la capacité à se positionner dans une zone géographique à fort potentiel équestre. Une étude des Chambres de Métiers et de l’Artisanat souligne que les trois premières années d’installation sont critiques : la constitution d’une clientèle, la régularité des tournées, et la mutualisation des déplacements (groupement de structures ou écuries) en sont les principaux vecteurs de viabilité. Les vétérinaires, ostéopathes équins et responsables de pensions constituent les partenaires clés à développer dans une optique de complémentarité des soins.
Enfin, des voies de diversification apparaissent pour consolider l’activité : formations post-diplôme en orthopédie équine, distribution de matériel spécialisé (clous, fers, résine), services mobiles de forge, ou encore animation d’ateliers pédagogiques dans les lycées agricoles. Ces solutions permettent de lisser la saisonnalité de la demande et d’augmenter la part de revenu récurrent. Dans une perspective plus large, la montée en compétence vers des métiers de formateur, démonstrateur technique ou conseiller filière équine ouvre également de nouveaux horizons professionnels pour les maréchaux expérimentés. Les fédérations artisanales, comme l’UNMF ou l’UPA, accompagnent ces transitions via des dispositifs de tutorat, labellisation ou cofinancement à la reconversion encadrée.